Le groupe Casino cherche à récupérer les avances sur salaire versées il y a trente ans à près de 900 salariés !

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par Ingrid Bernard

Actuellement, cette entreprise de grande distribution est en train de renouveler son actionnaire majoritaire. Le groupe Casino réclame ainsi à des salariés de rendre des sommes qui leur sont versées il y a près de trente ans. Des avances sur salaire qui atteignent plusieurs milliers d’euros.

Cela s’est passé dans les années 1990 et les salariés l’ont déjà oublié. Mais le service comptabilité du groupe Casino a tout enregistré. Trente ans plus tard, des centaines d’employés doivent régulariser cet argent. D’après les syndicats interrogés par France Bleu, il n’y a pas de prescription en la matière.

En effet, le groupe a l’intention de reprendre les avances sur salaire accordées aux employés lors du rachat de plusieurs entreprises dans les années 1990.

C’est le moment propice de le faire car le groupe va passer entre les mains du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Il va y avoir ainsi une cession de tous les magasins.

Un ancien employé est dans l’obligation de payer 2 300 euros

Environ 900 salariés ont eu une lettre qui les demande de régulariser le montant avant la totale cession des magasins Casino. Les montants oscillent entre quelques centaines et plusieurs milliers d’euros.

Un salarié du Géant Casino d’Angoulême a révélé à France Bleu qu’il doit faire un remboursement de la somme de 2 300 euros. Cela correspond aux congés payés et aux primes qui lui étaient dues par son ancien employeur. Après le rachat par Casino, le groupe a fait le versement de cette somme en avance sur salaire il y plus de vingt ans.

D’après Casino, ce processus est totalement réglementaire car « le document formalisant l’avance sur salaire prévoyait son exigibilité au moment du départ du salarié. Une régularisation qui se fait sur le dernier bulletin de paie ». Comme les magasins vont être cédés, cette régularisation est donc légale.

Le groupe va retirer la somme réclamée sur les comptes épargne temps (CET) des employés ou directement sur leur salaire.

À propos de l’auteur,
Ingrid Bernard

Ancienne parisienne exilée à Marseille, je suis fascinée par l'univers des séries TV, surtout celle de Netflix. Rédactrices pour plusieurs magazines francophones, je suis de nature curieuse et adore partager mon point de vue sur tous les sujets médiatiques.