Jeux olympiques 2024 : un coup de massue pour les propriétaires parisiens qui veulent faire de bonnes affaires

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par Ingrid Bernard

Les propriétaires des appartements et de maisons à Paris espéraient emporter le jackpot durant les Jeux olympiques. Malheureusement, ils ont dû changer de méthodes face à l’abondance des annonces immobilières. Et ce, même si les prix restent supérieurs en comparaison à une période normale.

Revoir ses prix, c’est la priorité de Victor Aussal âgé de 28 ans et de sa copine. Ils possèdent un  40 m² à la Goutte d’Or, un quartier populaire du nord de Paris et veulent mettre en location les deux-pièces pour 280 euros la nuit.

Mais depuis six mois, « toujours aucun locataire, aucune demande. Je pense qu’on va redescendre au prix du marché voire en-dessous, comme ça s’est passé à Londres en 2012« , relate-t-il.

Même s’il y a plusieurs commentaires positifs, Adriana Herani, 39 ans, qui possède un petit T2 à Barbès ne trouve pas jusqu’à aujourd’hui de locataire. Anciennement à 300 euros la nuit, elle a rectifié son tarif à 250 euros mais « toujours personne« .

130 000 annonces au lieu de 50 000 durant la saison normale

Nathaniel Bruneau, 40 ans a espéré trouver un preneur de son bien de 35m² donnant sur le plus chic canal Saint-Martin. Au lieu de 800 euros, il a fixé le loyer à 600 euros.

Ce fidèle d’Airbnb a constaté que :  « j’espère avoir des clients de dernière minute » mais « tu as le triple d’offres par rapport à l’année dernière, 130.000 au lieu de 50.000« .

« Il y a plus de demandes qu’une année normale mais il y aussi beaucoup plus d’offres : le nombre de logements en location a été quasiment multiplié par deux donc la demande additionnelle est très diluée », affirme Quentin Brackers de Hugo, cofondateur de la conciergerie HostnFly.

Il assure actuellement la gestion de 2.500 logements à Paris et ses alentours sur des plateformes comme Airbnb, Booking ou Abritel.

Sur sa plateforme, le prix moyen des logements est de près de 360 euros la nuit. On remarque une diminution de 20 % de moins par rapport au mois précédent.

« Avec les prix qui deviennent de plus en plus abordables », le patron prévoit « des réservations de dernière minute » étant donné que « les Français n’ont pas encore beaucoup réservé ». Il souhaite parvenir à un taux d’occupation « autour de 60/70% » contre 30 % aujourd’hui.

D’après le site d’analyse de données AirDNA, le prix des biens encore disponibles pour les Jeux est en baisse mais reste tout de même élevé.

Le tarif est à 508 euros la nuit en moyenne à Paris contre 297 en banlieue. Ce tarif baisse pour les logements déjà réservés : 333 euros à Paris et 188 en banlieue.

Chez HostnFly, certains clients « préfèrent ne pas louer plutôt que baisser les prix, mais c’est assez marginal ».

À propos de l’auteur,
Ingrid Bernard

Ancienne parisienne exilée à Marseille, je suis fascinée par l'univers des séries TV, surtout celle de Netflix. Rédactrices pour plusieurs magazines francophones, je suis de nature curieuse et adore partager mon point de vue sur tous les sujets médiatiques.