Crise du marché de l’immobilier : qui sont les villes les plus touchées par la baisse du pouvoir d’achat en 2023 ?

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par Ingrid Bernard

La baisse du pouvoir d’achat associée à une énorme augmentation du taux d’emprunt a impacté grandement le marché français de l’immobilier en 2023. Dans les grandes villes, les acheteurs ont perdu près de 7 mètres carrés. Mais l’avenir prévoit une nette amélioration pour cette année 2024.

Sans l’ombre d’un doute, le marché de l’immobilier est frappé en plein fouet par une crise sans précédent. En 2023, le secteur n’a enregistré aucune progression. Et pour cause, il y a eu la baisse du pouvoir d’achat, la hausse des taux d’emprunt ainsi que le taux d’inflation.

Le Parisien rapporte que les acquéreurs ont perdu en moyenne 7 mètres carrés dans les plus grandes villes françaises. Cependant, les vendeurs ont tenté de baisser les prix avec des taux d’emprunt qui ont quasiment doublé en 2023.

S’ils étaient de 2,20% en décembre 2022, cela a atteint les 4,20%. Malgré tout, la situation n’a pas malheureusement bougé.

Pourquoi certaines villes sont concernées par une baisse remarquable ?

Le Parisien explique : « Avec la remontée des taux, pour une mensualité de 1 000 euros par mois sur vingt ans, un Français a perdu plus de 30 000 euros de capacité d’emprunt par rapport à fin 2022, à 162 187 euros contre 194 020 euros douze mois plus tôt ».

Du coup, à cause de l’élévation des prix à travers les grandes villes, un futur acheteur ne pouvait plus ambitionner l’acquisition d’une surface de 58 mètres carrée. En décembre 2023, la moyenne est d’environ 51 mètres carrés.

Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux confirme que : « Pour compenser la hausse des taux sur un an, il aurait fallu que les prix baissent de 15 %. Or, on est plutôt sur du – 5% à – 7 %, quand ça baisse ».

Toulon et Nîmes : les villes les plus touchées

Si l’on établit un calcul sur les villes les plus concernées par cette chute du pouvoir d’achat dans le secteur de l’immobilier, Toulon et Nîmes s’affichent en tête de liste.

Toulon a perdu près de 20 mètres carrés qui est la surface de deux chambres moyennes. Quant à Nîmes, la perte est de 18 m². A Grenoble, la perte s’élève à 11 m². À Montpellier et à Reims, c’est moins 10 m² et à Dijon, moins 8 m².

Voici les autres villes concernées par l’étude : -7m² pour Rennes, Marseille et le Havre, -6m² pour Toulouse, -5m² pour Nice, Saint-Étienne et Strasbourg. On mentionne également Bordeaux pour -4m², Le Mans pour -3m², -2m² pour Lille et Nantes et enfin -1m² pour Angers.

À propos de l’auteur,
Ingrid Bernard

Ancienne parisienne exilée à Marseille, je suis fascinée par l'univers des séries TV, surtout celle de Netflix. Rédactrices pour plusieurs magazines francophones, je suis de nature curieuse et adore partager mon point de vue sur tous les sujets médiatiques.